« AFTER DARKNESS »

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[A FEW SECONDS AFTER DARKNESS ∞ Begin again] Arts & Sciences
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CRÉATION 2017
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COPRODUCTION :
Humain trop humain | Centre Dramatique National de Montpellier

ACCUEIL EN RÉSIDENCE | CREATIVE RESIDENCE
hUMAIN TROPS hUMAIN | Centre Dramatique National de Montpellier — MÈQ | Département Numérique du hTh CDN de Montpellier — Paloma | SMAC de Nîmes Métropole — LABOral Centro de Arte y Creación Industrial | Gijón, Asturies, Espagne — Domaine d’O | Domaine Départemental d’Art et de Culture | Montpellier — Mix’Art Myrys – Collectif d’artistes autogéré | Toulouse

SOUTIENS | SUPPORTS :
— Institut français | Bilbao
— Drac Occitanie (Arts Plastiques & Théâtre)
— La Région Occitanie 
— La Ville de Montpellier | Aide au fonctionnement

ÉQUIPE | TEAM
Mise en œuvre & Scénographie | Director & Stage designer : Axelle Carruzzo | Performeurs | Performers : Axelle Carruzzo, Sébastien Lenthéric, Diane Peltier | Création sonore | Sound artists & Live : Damien Ravnich et Bertrand Wolff – Postcoïtum | Ingénieur multimédia | Multimedia engineer : Daniel Romero | Création lumière | Light design : Guillaume Allory | Régie lumière | Technical direction : Jason Razoux | Construction des volumes | Builder of sets : Christophe Beyler | Assistant à la mise en scène | Assistant director : Sébastien Lenthéric | Regard extérieur | Outside view : Mathias Beyler

Pour leur regard et leur aide, merci à | For their help and support, thanks to : Thomas Desfossé, Vincent Dorp, Fernando González-Posada Flores, Cyril Laucournet, Corinne Nguyen, Yvan Schreck, Orion Scohy et Sylvain Stasky

DIFFUSIONS | ON TOUR
12 Octobre 2017
MÈQ Festival
International d’Art Numérique PerformatifhTh – Centre Dramatique National de Montpellier
28 Février 2017
Festival Big Bang
| HTH – CDN de Montpellier | Théâtre d’O – Montpellier

­ÉTAPES DE CRÉATION | CREATIVE STAGES

ENTRE NOVEMBRE 2015 & JUILLET 2017
MÈQ | Département Numérique du hTh CDN de Montpellier | Développement technologique & sonore
Création des volumes [2016 – 2017]
Recherche et création sonore [2016]
Développement Technologique & sonore [2016]
1ère Recherches | MAD LAB [2015]

07 | 2017 — À hTh, Centre Dramatique National de Montpellier – Du 26 au 30 juin 2017 | À Paloma — SMAC de Nîmes MétropoleDu 3 au 7 juillet 2017

02 | 2017 — Domaine d’O | Domaine Départemental d’Art et de Culture | Montpellier | Février 2017 |
VIDÉOS & PHOTOS résidence en images ici. |
Sortie de Chantier présentée le 28 Février à 18 & 19h au Théâtre d’O – Montpellier, sur le Festival Big Bang | HTH – CDN de Montpellier.

01 | 2017 — LABOral Centro de Arte y Creación Industrial | Gijón, Asturies, Espagne | Janvier 2017 |
VIDÉOS & PHOTOS DE LA résidence ici.

07 | 2016Mix’Art Myrys – Collectif d’artistes autogéré | Toulouse | Juillet 2016 | VIDÉOS & PHOTOS de la résidence ici.

AFSAD [in english below]

Nous entrons dans la nuit, il nous faut devenir cette étendue souple, uniforme, annuler nos contradictions et devenir liquide, particules atomiques de la plante des pieds jusqu’aux racines des cheveux.  Dans cet éther fragile et instable, le visible reste menacé par l’invisible, l’obscurité pouvant ronger à chaque instant la lumière.

 «A few seconds after darkness » est une pièce sur le recommencement.

Cyclique, elle se développe par boucles, évoquant nos rituels contemporains de transe collective.
Immersive, elle plonge le visiteur dans une salle baignée de brouillard, où des faisceaux lumineux transpercent l’obscurité, donnant naissance au son. Libre à lui de déambuler dans ce huis-clos extrait de la réalité, de faire corps avec l’œuvre ou de s’abandonner dans cette nouvelle pesanteur. Explorant la naissance de la lumière, c’est une invitation à la création d’une ode dissonante qui cherche l’équilibre dans l’extase. Une expérience contemplative où nos perceptions sont en permanence modifiées dans une œuvre qui mêle les arts numériques à la performance, navigue entre les champs de l’installation et ceux de la scène.

Pièce hybride en constante transformation, elle met en présence son, corps, souffle et lumière dans un univers qui se compose et se recompose en direct. Chaque geste traversant la lumière est capté pour moduler la matière sonore, révélant de manière fragmentaire une pièce avant tout électroacoustique.

Au plateau, trois performeurs, deux musiciens et un créateur lumière ébauchent ensemble un vocabulaire dont les mots sont absents. Ce nouveau langage sensoriel donne place aux sons et au souffle – parfois sauvage – qui révèlent à leur manière un autre monde ; un au-delà du langage où poésie et musique s’entrelacent.
La scène finale les unit au paroxysme d’un étrange rite, au cœur d’une oraison incandescente, non sans rappeler l’état de transe éprouvée lors d’expériences chamaniques.

Une polyphonie sensorielle

Entre nappes sonores spatialisées suggérant un espace à trois dimensions et création musicale en direct, « A few seconds after darkness » remonte le courant de la technicité pour convoquer au plateau nos sensations. Le dispositif technologique et interactif ne constitue pas une fin en soi, il n’est pas le sujet de l’œuvre : il est un simple moyen d’interroger le sensible, notre nécessité à repartir de zéro, à nous accorder un temps à la fois intime et commun.

Dans cette étrange cérémonie « A few seconds after darkness » nous invite à participer à ce moment initial où la lumière a jailli de la nuit.

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Il y a d’abord un murmure.
Qui enfle.
Puis se déversent les torrents.
Dans cette nuit sans fin, les contrastes s’abolissent.
Au milieu de l’azote et des nuages de poussière, dans ces néants brumeux où les aspérités trahissent l’harmonie, des catastrophes sublimes sont en gestation.
Magma génésique, replis d’univers, envers de conscience.
La profondeur d’un cristal est proportionnelle à la fulgurance du rayon qui le transperce.
Le miroir découvre l’axe de sa réflexion.
Réfracte un fil ténu.
Le prisme brise les perspectives accomplies.
Roulement de ténèbres.
Des consonnes s’élèvent et chassent le fugace.
Rafales bruyantes élargissant l’horizon. À la vitesse de la lumière, le temps cesse d’exister.
Chevauchement d’ondes tantriques.
Un ressort tendu pendant une éternité met une éternité à se détendre.
Les faisceaux d’argent de la connaissance enfoncent leurs doigts de couleurs dans les gants de l’ombre.
Le vent du vide frappe aux portes du néant.
Hurlement du premier jour du monde : le ciel vole en éclat.

Un palindrome fameux pourrait accompagner cette démonstration : In girum imus nocte et consumimur igni.
Nous allons en rond dans la nuit et sommes consumés par le feu. L’incantation se répète en boucle, sans acteurs ni témoins, seulement hantée par des spectres agissants.

À l’opposée d’une mise en scène du désastre, cette cérémonie sans fin vise à ranimer les étoiles éteintes par les progrès de l’aliénation.
Rien de secret dans l’éperdu. L’absence est là pour qui peut en sentir le poids. L’imagination seule tient les rennes de cette parade sauvage.

Nous allons traverser le réel
et
manger l’azur.

Vincent Dorp | Écrivain
Février 2017, à propos de «A few seconds after darkness», lors du Festival Big-Bang | humain Trop humain — CDN de Montpellier

DISPOSITIF de l’installation

Vivant et évolutif, le dispositif réagit à la présence de ses visiteurs en répondant à leurs actions par des combinaisons lumino-acoustiques. La lumière devient ici, non pas le révélateur esthétique de l’action, mais sa force initiale, son impulsion première. Chaque faisceau lumineux permet au son de naître et invite les corps qui partagent cet espace a participer à sa composition sonore.

La scénographie est constituée de 6 îlots de lumières (12 projecteurs Par36 sur pieds et 6 Découpes suspendues), un 7ème îlot (1 stroboscope et 8 projecteurs Par64) est suspendu aux perches de la cage de scène. Chacun des îlots est imparti à un boîtier contenant des capteurs lumino-sensibles qui influent sur les variables sonores : les lumières, en jouant de leurs intensités et de leurs flux, modifient dans l’instant les matériaux audios (leurs timbres, leurs intensités, leurs nuances, etc).

Enfin, un micro boîtier – porté par l’un des performeurs – lui permet à un instant T, d’activer les variables de chaque lumière ainsi que leurs modulations sonores, agissant ainsi sur la globalité de la scénographie.

Le dispositif sonore se répartit sur huit enceintes placées à chaque angle du plateau et orientées vers son point central, créant ainsi l’illusion que chaque son se déplace physiquement dans l’espace.

Le duo Postcoïtum se joint en live à cet univers musical. Sur le plateau, leurs quatre enceintes cohabitent avec le système de diffusion octophonique dédié aux capteurs, créant un double mouvement du son – du centre vers l’extérieur et de l’extérieur vers le centre.

JAUGE
En fonction du volume de l’espace qui l’accueille : 70 personnes pour un espace de 10mx10m (espace minimum).

DURÉE
40mn | La performance peut se jouer 2 fois par jour.

AVERTISSEMENT
Il est fait usage sur le plateau d’effets stroboscopiques et de lumières pulsées, qui pourrait déclencher des crises chez les personnes épileptiques ou photosensibles

« A few seconds after darkness» is a piece about resumption.

Evolving in a cyclic rhythm developing by curls, it recalls our contemporary rituals of collective trance. The visitor starting the trip is bathed into a deep fog. Progressively lightnings appear tearing the darkness, generating sounds. The visitor is free to wander through this huis-clos, let himself go within the work, stand still… Exploring the birth of light, A few seconds after darkness is an invitation to the creation of a dissonant ode which searches balance in ecstasy.

An immersive experience which mixes numerical arts and performance, installation and the arts of the stage, where our perception is constantly shaped and re-shaped by the live game between the lights, sounds, breathings and bodies. Every move crossing a ray of light is picked up to modulate the sound material, revealing this genuinely electro-acoustic piece in a fragmentary way.

Hybrid piece that constantly transforms, « A few seconds after darkness » mixes sound, bodies, breaths and lights in a sphere that is built and re-built live. On the stage, three performers, two musicians and a sound creator are building together a peculiar vocabulary missing words. Sensory before all, this new sound and breath language reveals a new world of music and poetry. The final scene gathers all to the paroxysm of this strange rite, which resembles the state of trance felt through shamanic experiences.

Using located sound spheres suggesting a three-dimensional space, and live musical creation, «A few seconds after darkness» tends to call upon our sensations.
The technological and interactive device supports the subject of work – but is not it – : it is the way to question the sensitive, our needs to re-start from scratch and to offer ourselves both intimate and collective moments. In this strange ceremony « A few seconds after darkness » invites the visitor to be part of this initial moment when light bursts out of the night.

As we enter the night, we must become a flexible, uniform expanse, erase our contradictions and become liquid, atomic particles from the soles of the feet to the roots of our hair. In this fragile and unstable ether the visible is threatened by the invisible, with the darkness able to gnaw at every moment the light.

INSTALLATION DEVICE

This scalable installation device reacts to the visitors’ presence, answering their actions by sound and light combinations. Light here is not used to reveal the aesthetic of the action, but is the action’s initial force, its first impulse. Every luminous beam creates sounds and invites the bodies sharing the space to participate in the sound composition. The stage design is made out of 6 light clusters (12 standing Par36 spotlights and 6 suspended spotlights). A 7th islet (1 stroboscope and 8 Par64 spotlights) is hung to the poles of the cage that is placed on the stage.

Each of the islets is connected to a case containing light-sensitive sensors, making the sounds vary live according to the light beams intensity. The last element is a microphone case, carried by one of the performers, which enables the performer to speed up the variables of the lights and of their related sound modulations, modifying live the whole scenography.

The sound device is composed of 8 speakers, distributed in each angle of the stage and positioned towards its central point, which gives the impression that every sound physically moves within the space.

The Postcoïtum duet finally joins this musical world. The four speakers they use are combined on stage, with the sensors octophonic broadcasting system, creating a double movement of the sound, back and forth from the centre of the stage to the outside.


CAPACITY
According to the volume of the space which hosts the installation: 70 persons for a 100m2 space (minimum space required).

LENGTH
Between 35 and 40mn | The performance is played twice a day.

CAUTION
This event includes stroboscopic effects. In certain circumstances, the flashing light frequencies can provoke epileptic seizures.