Metteur·e·s en scène
MATHIAS BEYLER | AXELLE CARRUZZO | SÉBASTIEN LENTHÉRIC | DANIEL ROMERO
Fondateur du N.U Collectif – Comédien et Metteur en Scène
Entre 1996 et 2000, Sébastien Lenthéric se forme au conservatoire de Montpellier puis à l’E.R.A.C (École Régionale d’Acteurs de Cannes). En 1999, dans le cadre des ateliers libres de l’E.R.A.C, il monte un projet autour des écrits de Michel Serres au festival des Informelles (théâtre des Bernardines, Marseille). C’est le début d’un travail collectif et transversal.
En 2001, il s’associe avec Corinne Nguyen-Thanh (photographe) et fonde le N.U collectif, groupement d’artistes consacré essentiellement aux arts vivants et aux arts plastiques (photos, dessins, installations…). En 2004 Routes et Déroutes, projet sur les écrits de Nicolas Bouvier est créé au Théâtre d’O, puis repris à Paris à la Ménagerie de verre en 2006.En 2009, il crée Tête de Nuit, spectacle pluridisciplinaire où marionnettes, animations, performances et jeu se mêlent pour interroger le personnage à part entière de Bruno Schulz. Invité par le Domaine d’O dans le comité de pilotage de la première université d’été du réseau « Imagine 2020 » il participe à cette première rencontre entre scientifiques et artistes européens en août 2011. En découlera la pièce Le facteur bancal dans le cadre de « Sciences Fictions » initié et produit par le Domaine d’O. Ce projet « work in progress » est une création collective sous le label « UNU » (en partenariat avec U-StructureNouvelle), présenté dans la saison du Domaine d’O en 2011 puis en mars 2012 sur le texte en perpétuelle écriture de William Pellier.
Cette même année, Axelle Carruzzo et lui montent les premières étapes de recherche de CAS_1, oratorio concertique et performatif, notamment visibles au festival 100% en février 2013 à Montpellier et en juillet 2013 au Théâtre du Périscope à Nîmes. En 2015, ils finalisent la version scénique de CAS_1. Entre 2016 et 2017, il assiste Axelle Carruzzo sur la création de la dernière pièce du NU collectif : « A few Seconds After Darkness » dans laquelle il performe pour le festival MEQ 2017 organisé par le CDN de Montpellier. La même année, La Panacée – Centre d’art contemporain de Montpellier lui confie une « Visite point de vue » de l’exposition de John Bock où il développe un itinéraire performatif avec Rita Cioffi et Axelle Carruzzo.
Entre 2000 et 2001, il travaille avec la Cie Arketal (théâtre de marionnettes) et commence, la même année à répéter avec la Cie Pétrole, la Cie Myrtilles et la Cie Banal Molotov (théâtre de performance et danse – théâtre) pour des projets réalisés entre 2002 et 2003. Il joue aussi avec la Cie In Situ dans le spectacle Un dîner chez Dumas le père repris au Printemps des Comédiens en 2003. De 2005 à 2009, il travaille avec Philippe Genty sur le spectacle et la tournée internationale de La fin des terres. . Suit Frontière en 2010 avec la chorégraphe Brigitte Negro,(…) et Auborddugouffre en 2011 sur une mise en scène de Lucille Calmel créé en Belgique au Théâtre des Tanneurs. Puis il rejoint Hélice théâtre pour la création d’un spectacle jeune public La grande cuisine. Il continue aussi de travailler sur le projet Vue(s) de la Cie comme ça dirigé par la chorégraphe Muriel Piqué autour des écrits de Vanina Maestri. Ce projet a été présenté en juin 2012 au festival Uzés Danse. En 2012, il joue dans la création Violet de Jon Fosse par la Cie Trois-Six-Trente. En 2013 il continue les tournées de Violet de la cie Trois-Six-Trente et de La grande cuisine d’Hélice théâtre et entame une collaboration avec la cie les Trigonelles à Perpignan sur leur création 2013/14 : Le goût amer des petits princes.
En même temps Il est membre de l’équipe locale pour le projet de Loïc Touzé Autour de la table au CCN de Montpellier, et participe à des laboratoires de recherche autour de la création de la Cie Trois-Six-Trente. En 2014, il joue dans la création de U structure-nouvelle Strip-Tease forain d’après le travail photographique et documentaire de Susan Meseilas, mis en scène par Mathias Beyler. En 2016/2017 il est interprète dans le projet de l’OONM La Soupe Pop mise en scène par Marie Eve Signeyrolles.
Parallèlement à ses activités il développe un travail de transmission théâtral au sein de collèges et de lycées (au collège de Lunel au lycée Jean Monnet de Montpellier et au lycée La Merci Littoral de La Grande Motte), participe aux ateliers FAR au collège des Escholiers de la Mosson.
Depuis décembre 2019, il occupe le poste de coordinateur des études de l’ERACM (École Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille) et il obtient son diplôme de professeur de théâtre en 2020.
Metteur en scène, plasticienne & scénographe
Ses travaux, ancrés dans un profil collaboratif, traduisent le désir d’élargir son expression médiatique à d’autres champs, et se faisant, de le déplacer au plateau. En s’inspirant des dernières recherches sur la création de l’Univers tout autant que de ses mythologies, elle entreprend des explorations qui mêlent les arts numériques à la performance, naviguent entre les champs de l’installation et ceux de la scène pour mettre avant tout, l’humain au centre de la création.
En 2009, elle rejoint le N.U collectif pour la scénographie de “Tête de Nuit”, s’ensuit “Facteur Bancal” en 2012, spectacle qui l’initie à la mise en scène, y trouvant là matière à poursuivre ses recherches sur le singulier et le groupe, elle co-signe en 2015 avec Sébastien Lenthéric la mise en scène de “CAS_1”, et développent ensemble un théâtre hybride, au croisement des arts plastiques et du théâtre.
Scénographe et vidéaste elle accompagne de 2004 à 2007 Marco-Antonio Perez-Ramirez – compositeur & Laurence Saboye – chorégraphe sur «Synapses émotionnelles», pièce pour trio à cordes, «Contre l’imagination», pièce pour violoncelle, puis sur l’Opéra «Rimbaud, la parole libérée» texte de Christophe Donner, Opéra National de Montpellier.
Entre 2006 et 2009, elle collabore avec Mathias Beyler, Cie U-StructureNouvelle sur «Le manuel des hypothèses» d’après Vaslav Nijinski, Pier Paolo Pasolini et Heiner Müller, «Antigone» de Sophocle, «Baal, 1919», d’après Bertolt Brecht, et «Nijinski», d’après «Les Cahiers de Vaslav Nijinski».
Elle travaille également avec Lorenzo Dallaï et Sandrine Frétault, Isabelle Duffau, Brigitte Négro et Muriel Piqué — chorégraphes, Orion Scohy et Jean Cagnard — écrivains, Mathias Beyler et Stefan Delon, Jean-Marc Bourg et Catherine Vasseur — metteurs en scène, Lucille Calmel et Annie Abraham — Performeurs…
Plasticienne, elle expose en France et à l’étranger (L’Aspirateur, Lieu d’Art contemporain, Narbonne – France, Granma Galerie, Rome-Italie, Escola Nacional de Belas Artes , Rio de Janeiro – Brésil …) et participe pendant plusieurs années au «Drawing Room» de Montpellier.
«Faire d’un corps, une surface, volontairement distante, pour nous en livrer l’immense profondeur. C’est un geste sensuel qui fait cérémonial. Glacer la chaleur des chairs d’un voile invisible, peut-être bien celui de notre contradiction permanente. Prendre le temps de rester jeune et avancer tout de même. Une responsabilité à prendre telle quelle. Percevoir encore l’innocence sans sucrerie. Garder en tension son acuité, en partageant le toucher.»
Carmelo Zagari, à propos du travail de A.Carruzzo
MATHIAS BEYLER
Metteur en Scène, Comédien et Créateur sonore
Diplômé du Conservatoire National de Région de Montpellier (E.N.S.A.D), il pratique la mise en scène dès 91.
Metteur en scène de la compagnie Interdit au Public (1991 à 1994) et fondateur de l’Espace Perspectives, lieu de création et diffusion en Avignon (1992 – 1994), cofondateur du groupe I.D.E.E. Fédération de Compagnie (-95), fondateur avec Lucille Calmel de la compagnie Myrtilles (1995 à 2004) et du lieu de création .lacoopérative à Montpellier lieu de résidences, recherches, créations et diffusion (1997 – 2004), cofondateur de l’Aire Micro espace de recherches et de résidences (2007 – 2016), de 2005 à 2018 il s’associe à Stefan Delon pour fonder U-StructureNouvelle et mettre en œuvre un travail de recherches et d’expérimentations théâtrales, s’impliquant fortement dans un travail d’irrigation territoriale, il est à l’initiative de nombreux projets et espaces.
Metteur en scène, il développe dans un même mouvement, une identité artistique contemporaine et exigeante (μελαγχολία (melankholía) – 2017, King du Ring, de Rémi Checchetto |Strip-tease Forain, Spectacle pour l’espace public, Est-ce ainsi ? de Magali Mougel – 2014, Le Facteur Bancal, de William Pellier, création collective, Théâtre d’O — Montpellier | Au bord du gouffre, d’après David Wojnarowicz, création Lucille Calmel, Théâtre Les Tanneurs — Bruxelles- 2011, La Peur, d’après Gabriel Chevallier, Lecture-Spectacle – 2009 …).
Il développe également de nombreux projets de territoire, d’actions culturelles s’adressant à des publics multiples ( Opéra junior 2014-15 : Pollicino, de Hans Werner Henze, Opéra Orchestre National de Montpellier – 2015, Entre deux rides, de Guilhem Rosa, Opéra Orchestre National de Montpellier – 2014, Projet Classe Artistique Expérimentale au Collège les Escholiers de la Mosson 2013-2014, La Mêlée 2011 (associe trois lycées autour d’une même création, et donnant lieu à un partenariat entre 3 structures théâtrales sur le territoire. Inscrit en biennale il a donné lieu à 3 créations avec une cinquante de lycéens en moyenne : Funérailles d’hiver, d’Hanoch Levin, la Paix d’Aristophane, Têtes Rondes Têtes Pointues de B. Brecht….).
Au fil des rencontres, il a multiplié ses axes de recherche dans des domaines aussi variés que le son (Braquage Sonore – Jérôme Hoffmann, With no intent-Serebrennikov- Mitia Fedotenko …), le corps (Cie R.A.M.A – Fabrice Ramalingom, Cie Comme Ça – Muriel Piqué, Cie Chicanes – Patrice Barthès…), la performance, l’improvisation, le work in progress (Antonija Livingstone, Mathide Monnier, Christophe Tostain …).
En tant que comédien il travaille avec Luc Sabot Cie Nocturne, Catherine Vasseur Cie 1057Roses, Christelle Mélen Cie Hélice Théâtre, Bernard Guittet Cie Théâtre de la maison & Cie Les Murs d’Aurelle, Gilbert Rouvière Cie Zinc Théâtre, Lucille Calmel, Cie myrtilles, Gerhard Bauer, Yvan Chiffre, Pierre-Étienne Heymann, Viviane Théophilidés, Louis Beyler, Armand Gatti, Jean-Marc Bourg Cie Labyrinthes, Stefan Delon Cie U-StructureNouvelle (…) et le N.U Collectif
Ce lien entre théâtre et vie est, peut-être, l’un des traits les plus constant de son parcours artistique, se confrontant aux autres, à leurs singularités, et travaillant sans cesse à montrer que ce qui nous différencie nous rapproche, fait corps, nous donne à être.