CAS_1 // Brocken Mirror

Prologue musical à CAS_1


Détails :
Video loop_13mn_2013

Avec l’aide de Cyril Laucournet _Vidéaste
Mise en scène & création plastique: Carruzzo&Lenthéric

Création sonore :
Matthieu Rondeau, Lucas Itié & Jean-François Blanquet
Paroles _Jean-Michel Portal


Remerciements au Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Roussillon & à L’AIRE – micro espace d’expérimentation Montpellier.

Avec le soutien du Festival 100% Montpellier & de la DRAC Théâtre (aide à la recherche octroyée au N.U collectif : Sébastien Lenthéric & Axelle Carruzzo, artistes associés)


«Hermaphrodite frappe légèrement son corps de ses mains, et s’élance dans les flots. Il les divise en étendant les bras, et brille dans l’onde limpide comme une statue d’ivoire, comme de jeunes lis brilleraient sous un verre transparent.»

_Ovide – Les Métamorphoses

« Brocken Mirror », Titre Référence à la surface brisée de l’eau par le corps d’Hermaphrodite dans les Métamorphoses d’Ovide, cette installation de trois auto-portraits vidéos est un prologue, un avant temps comme une intuition, une prémonition.

Depuis les yeux fermés du premier portrait jusqu’au regard caméra du dernier se joue une mise en tension comme une tentative par laquelle la métamorphose peut advenir. Se regarder ou regarder l’autre en soi ?
Faut-il fixer son image dans l’onde de l’eau , dans le miroir entier ? Où se situe l’intimité ; l’identité de notre intimité ?

«Les gens ne sont pas à l’intérieur de moi (…) Ils ne peuvent pas définir ce que je ressens.»

_Dany Salomé – interview

Autoportraits sonores, chacun des trois musiciens expose plus de lui-même dans la voix ou le son que dans leurs» visages». «Car le mot même de visage, «visus» en latin, est le participe passé de «videre», voir. Le visage est donc ce qui est vu. Or, je ne peux jamais me voir directement, et celui que je vois dans le miroir n’est jamais celui que voient les autres. « Mon » visage m’est inconnu, il est toujours de l’autre, pour l’autre.
Ainsi, « visage » implique intrinsèquement le rapport avec autrui – l’autre est la condition de mon visage – Je suis aveugle de mon propre visage.» _René Zazzo

Exposer donc ces visages qui se mentent et par le son, tenter d’aller vers une identité recomposée. Laisser autrui- le spectateur- face à ces présences réduites au plus simple : respiration souffle légers balancements clignement d’oeil.
Seul objet, un micro, vient en plein coeur de la vidéo créer le lien vers les spectateurs, rappeler que le miroir est à la fois l’endroit d’une intimité et d’une mythologie.